La famille de Toufik Belrhitri veut lever le mystère qui entoure le décès de ce prisonnier de 40 ans. C'était le 18 octobre dernier, au centre pénitentiaire de Perpignan. Le détenu est mort étouffé et ses proches n'ont appris le drame... que 3 semaines après les faits.
Toufik Belrhitri, 40 ans, est décédé dans sa cellule du centre pénitentiaire de Perpignan, le 18 octobre dernier. Mais ce n'est que 3 semaines plus tard que sa famille l'apprend par les services de l'Etat civil et non par l'administration pénitentiaire. Pourquoi ?
Quant à la cause du décès : mort par étouffement au moment du repas, la famille de Toufik n'y croit pas, surtout lorsqu'elle se rend à la morgue reconnaître le corps du défunt.
Il avait un hématome au côté droit sur le visage, à la pommette et en plus il avait l'arcade gauche enfoncée et l'oeil aussi. Il a dû prendre des coups !
Depuis presque 4 mois, la famille se bat pour demander une autopsie du corps afin de connaître les circonstances exactes du décès de Toufik. Une demande auprès du parquet de Perpignan, qui à ce jour, est restée sans suite. C'est inadmissible pour Abderrhamane Haimiche, l'oncle de la victime : "Tout le monde a le droit de demander une autopsie dans ce genre de décès. Personne ne doit faire obstacle à la vérité, c'est une nécessité pour la famille".
Face à ce silence, la famille Belrhitri a pris conseil auprès d'un avocat de Montpellier, espérant ainsi être davantage entendue dans leurs requêtes.
Il y a des dysfonctionnements nombreux dans cette affaire... Je vais finir par déposer plainte pour obtenir une avancée.
L'avocat précise : "Je réclame depuis près de 3 mois le dossier d'enquête sur les causes de la mort, en vain. A ma connaissance, il n'y a pas eu d'autopsie. Ensuite, en janvier, le Parquet promet de recevoir la famille... depuis rien. Enfin, les parents sont harcelés depuis des semaines pour récupérer le corps de Toufik. Mais sans les conclusions du rapport d'enquête, nous ne récupèrerons pas la dépouille. Surtout, s'il faut une autopsie".
De son côté, le parquet de Perpignan n'a pas répondu aux sollicitations de France 3 Occitanie.